This site uses cookies.
Some of these cookies are essential to the operation of the site,
while others help to improve your experience by providing insights into how the site is being used.
For more information, please see the ProZ.com privacy policy.
This person has a SecurePRO™ card. Because this person is not a ProZ.com Plus subscriber, to view his or her SecurePRO™ card you must be a ProZ.com Business member or Plus subscriber.
Affiliations
This person is not affiliated with any business or Blue Board record at ProZ.com.
English to Arabic - Rates: 0.06 - 0.14 USD per word / 20 - 25 USD per hour Arabic to English - Rates: 0.06 - 0.14 USD per word / 20 - 25 USD per hour French to Arabic - Rates: 0.06 - 0.14 USD per word / 20 - 25 USD per hour French to English - Rates: 0.06 - 0.14 USD per word / 20 - 25 USD per hour
French to Arabic: Trentième anniversaire de la disparition de notre camarade Abdel Detailed field: Journalism
Source text - French Trentième anniversaire de la disparition de notre camarade Abdel Aziz BELAL.
Une pensée toujours vivante.
Par : Abdeslam SEDDIKI*
Ce fut un 23 mai 1982 lorsque nous apprenions le décès tragique de notre Camarade Aziz Belal survenu à la suite d’un incendie qui s’est produit à l’hôtel « Conrad Hilton » de Chicago. Le regretté Camarade s’y est rendu dans le cadre de ses fonctions, en tant que vice Président de la commune d’Ain Diab de Casablanca, pour participer aux cérémonies de jumelage entre Chicago et Casablanca. Ce fut son premier et dernier voyage aux Etats- Unis !
Pour les nouvelles générations qui n’ont pas connu Aziz Belal et qui n’ont pas vécu son époque, rappelons brièvement l’itinéraire de l’homme avant de parler de son œuvre et de son apport tant à la recherche scientifique qu’au mouvement social dans lequel il s’était engagé dès sa jeunesse.
Aziz Belal est né à Taza le 23 mai 1932. Issu d’une famille modeste, il perdit son père à l’âge de huit ans, ce qui l’amena à affronter très tôt les difficultés de la vie. Il poursuivit ses études primaires à Oujda où il fut un élève brillant. Après avoir obtenu son baccalauréat, il regagna Rabat pour y préparer sa licence en sciences économiques de 1951 à 1953. Par la suite, il se rendit à Toulouse où il obtint son diplôme d’études supérieures (1956).
Le contexte national dans lequel Si Aziz a vécu et grandi l’a amené très vite à choisir son clan et à faire son choix : celui de la lutte pour l’indépendance du pays et pour l’émancipation des peuples opprimés. Ainsi à 19 ans, il adhéra au Parti Communiste Marocain, alors clandestin, (devenu successivement Parti de Libération et du Socialisme, puis Parti du Progrès et du Socialisme) pour devenir l’un de ses illustres dirigeants en tant que membre du Bureau Politique. Depuis, Aziz Belal n’a jamais dissocié son activité politique de son activité scientifique : pour lui les deux vont de pair et s’enrichissent mutuellement, restant en cela fidèle à la définition donnée par Aristote à l’homme en tant « qu’animal politique »
Après l’indépendance du pays, il fut chargé de mission au Plan où il participa à l’élaboration du premier plan quinquennal (1960-1964). En 1959, il accéda- dans le cadre d’un gouvernement de coalition nationale présidé par Abdellah Ibrahim- au poste de Secrétaire général du Ministère du travail. Et c’est grâce en grande partie à lui que la législation du travail, datant de la colonisation, fut révisée et améliorée. A la demande de son parti, il démissionna de son poste pour ne pas cautionner les déviations du gouvernement par rapport aux orientations de départ.
En 1960, il intégra la Faculté de droit de Rabat, la seule à l’époque, où il enseigna l’économie tout en œuvrant à la mise en place de la section de langue arabe et à la création du syndicat national de l’enseignement supérieur.
Parallèlement à son activité en tant qu’enseignant et son engagement politique sur tous les fronts, il s’est mis à préparer une thèse d’Etat en sciences économiques sur « l’investissement au Maroc 1912-1964, et ses enseignements en matière de développement économique ». Cette thèse soutenue brillamment à l’Université de Grenoble en 1965, fit date dans la recherche socio-économique du pays faisant de Aziz Belal le premier économiste Marocain titulaire d’une thèse d’Etat.
Nommé Professeur d’Université, il poursuivait inlassablement son activité académique et politique : présent dans tous les débats scientifiques et politiques aussi bien au Maroc qu’à l’étranger ; partisan acharné du travail organisé ; ardent défenseur de la cause des déshérités. Grâce à ses qualités d’intellectuel talentueux, d’humaniste sans faille et d’orateur hors pair, il a acquis une facilité à argumenter et à convaincre. A lui seul, il constituait une école : l’école Aziz Belal à laquelle ses anciens étudiants et ses nombreux amis s’identifient spontanément.
Il a vécu modestement bien qu’il disposât de tous les atouts pour s’enrichir et accumuler la fortune dans la légalité. Il symbolisait cet « intellectuel organique » au sens gramscien du terme. Il n’a eu de cesse de professer que la culture et l’argent font rarement bon ménage !
Tel est brièvement Si Aziz en tant qu’homme. Qu’en est-il de son apport scientifique ?
Cet apport est riche et diversifié. Il touche des champs de connaissance variés. Par conséquent, il serait hasardeux de le résumer en quelques pages, voire en quelques lignes. Nous retiendrons ici les aspects qui nous paraissent toujours d’actualité
1- Le bilan de la colonisation : le travail de Belal sur la période coloniale constitue, avec celui réalisé par Albert Ayache, une référence incontournable pour connaitre les effets de la colonisation française sur l’économie et la société marocaines. Le bilan que dresse l’auteur est implacable et nous donne une image nette sur les 50 années de colonisation. Au cours de cette période, l’économie marocaine a connu la croissance sans connaitre le développement. C’est une croissance « déformée », écrit Aziz Belal, croissance dont l’objectif est de servir les intérêts de l’économie métropolitaine dominante et dont la progression se trouvait conditionnée par l’accentuation du « satellitisme » économique et monétaire du pays dominé (le Maroc) par rapport à l’économie de la métropole. Il ya besoin aujourd’hui d’entreprendre le même travail sur la colonisation espagnole au Maroc pour dresser le bilan de cette présence qui était plus préjudiciable et plus « paupérisatrice » que la colonisation française.
2- L’économie de développement : une lecture attentive des travaux de Belal et un examen du contenu des cours qu’il a dispensés à l’université nous autorisent à le considérer comme un véritable théoricien du développement et l’un des fondateurs de « l’économie de développement ». La stratégie de développement qu’il a préconisée pour le Maroc au milieu des années 60 du siècle dernier n’a rien perdu de sa pertinence et de son actualité : un investissement efficace aux effets multiplicatifs élevés ; un rôle dominant du secteur public ; des institutions démocratiques, décentralisées et dotées de larges attributions en matière économique et sociale ; la conciliation des impératifs d’efficacité économique et de justice sociale ; l’importance décisive de l’encadrement politique et de la participation active des masses… « La responsabilité principale de développement économique, écrit-il, est mise à la charge de l’Etat, celui-ci ne pourrait l’assumer pleinement et efficacement que dans la mesure où il représente réellement les intérêts de la majorité de la population, notamment de ses couches les plus déshéritées, et non pas les intérêts d’une minorité privilégiée qui craindrait de mettre en mouvement des forces sociales qu’elle ne pourrait plus contrôler, ou de procéder aux changements qui porteraient atteinte à ses privilèges » (l’investissement au Maroc…p.398)
3- Les facteurs non-économiques de développement : cette question centrale a été déjà esquissée par l’auteur dans sa thèse en donnant une place de choix aux facteurs culturels et idéologiques dans l’enclenchement du processus de développement économique. Et ce fut en 1980 qu’il présenta une construction théorique élaborée sur cette problématique dans un ouvrage intitulé justement : « développement et facteurs non économiques ». Après avoir critiqué les théories dominantes de développement fondées sur le « rattrapage » (version Rostow) et montré les limites de l’idéologie de la « troisième voie » prônée en Afrique et dont on voit aujourd’hui les déboires et les dégâts, Aziz Belal a opté pour une conception large du concept de développement intégrant l’ensemble des facteurs : économiques, culturels, idéologiques voire civilisationnels. Il s’agit pour lui de s’attaquer aux quatre problèmes fondamentaux intimement liés : libération nationale, révolution sociale, développement et civilisation. Et partant, il définit le développement comme étant « un processus cumulatif socialement maîtrisé et continu de croissance des forces productives, englobant l’ensemble de l’économie et de la population, à la suite de mutations structurelles profondes permettant la mise à jour de forces et de mécanismes internes d’accumulation et de progrès ». Tel qu’il est défini, un tel développement « n’est pas possible sans l’élimination des blocages sociaux, politiques et idéologiques qui l’entravent, c’est-à-dire de la domination externe-interne qui ronge et inhibe les formations sociales périphériques. Ce qui signifie, en bref, la réalisation d’un processus de libération nationale authentique et de révolution sociale profonde - dans les structures socio-économiques, les rapports sociaux et les valeurs idéologiques et culturelles - et sa consolidation persévérante dans le temps. ». Vaste projet !
4- Questions diverses : d’autres questions ont retenu l’attention de Aziz Belal dans ses écrits dont notamment : l’unité maghrébine, les relations entre le Maroc et la CEE (devenue Union Européenne).
Ainsi, a-t-il pensé les blocages à l’intégration maghrébine en se fondant sur les tendances lourdes et les raisons structurelles auxquelles viennent se greffer les raisons contingentaires. D’abord, les forces socio- politiques qui avaient dirigé la lutte pour l’indépendance des trois pays et la façon dont elles l’imposèrent n’étaient pas les mêmes. Ensuite, certaines différences dans l’évolution socio-historique antérieure à la colonisation européenne ont également joué un rôle négatif dans l’unité maghrébine. Enfin, la découverte et l’exploitation de gisements de pétrole et de gaz en Algérie jouent un facteur « déséquilibrant » dans les relations intermaghrébines en donnant à ce pays un sentiment de supériorité voire d’hégémonie. Ces facteurs continuent de faire obstacle à l’édification du Grand Maghreb.
Par ailleurs, Aziz Belal a consacré une large littérature aux relations Maroc/Maghreb-CEE en considérant celles-ci comme une nouvelle forme de domination « néo- coloniale » qui s’est substituée à la domination directe. Il était favorable à une autre forme de relations fondées plutôt sur la coopération et le partenariat dans une optique « gagnant-gagnant ». Et l’histoire a fini par lui donner raison.
On le voit, la vie de Si Aziz fut dense et productive. Il nous a légué un trésor de connaissances et un patrimoine scientifique immortel. Et c’est avec une profonde émotion et une reconnaissance sincère que nous nous inclinons devant sa mémoire et lui rendons ce modeste hommage.
*Professeur Universitaire et membre du Bureau Politique du PPS
Pour en savoir plus :
- L’investissement au Maroc 1912-1964, et ses enseignements en matière de développement économique, 1ère édition Mouton, Paris- La Haye, 1968 , 2éme et 3ème éd. Casablanca, éditions maghrébines 1978 et 1980
- Sur la pensée économique d’Ibn Khaldoun, in Bulletin Economique et Social du Maroc, n°108 janvier-mars 1968
- Quelques aspects nouveaux de la domination impérialiste, in l’impérialisme, édition SNED, Alger juin 1970.
- L’économie marocaine depuis l’indépendance, in les économies maghrébines à l’épreuve de développement économique, CRESM/CNRS Paris 1971
- Renaissance du Monde arabe, colloque interarabe de Louvain sous la direction de Anouar Abdelmalek, éd. Duclot, Gembloux 1972
- Mettre en œuvre l’expérience collective de chaque peuple, in Economie et Humanisme, n°216 mars-avril
- Les perspectives de l’association Maghreb-Cee dans le développement économique du Maroc, publié dans les actes du colloque par l’Université Libre de Bruxelles mai 1976
- Evolution comparée des politiques économiques maghrébines in les Temps Modernes, n° spécial sur le Maghreb, octobre 1977
- Les relations entre le Maroc et la CEE et leurs perspectives d’avenir, in la crise, l’alternative, éd. Al Bayane, Casablanca 1980.
- Développement et facteurs non-économiques, éd. SMER, Rabat 1980.
- Aziz Belal, l’Homme et l’œuvre, colloque international en hommage à Belal publié dans un n° spécial de la Revue Marocaine de droit et d’économie de développement, de la faculté de droit de Casablanca
Translation - Arabic الذكرى الثلاثون لاختفاء الرفيق عزيز بلال
ذكرى لا تموت
عبد السلام صديقي*
لقد علمنا بمأساة وفاة رفيقنا عبد العزيز بلال يوم ثلاثة وعشرون ماي سنة ألف و تسعمائة و اثنان و ثمانون إثر حادث بفندق "كونراد هيلتون" بشيكاغو، و كان الفقيد قد ذهب إلى هناك في إطار مهامه كنائب رئيس بلدية "عين الدياب" من أجل المشاركة في احتفالات التوأمة بين شيكاغو و الدار البيضاء و قد كان هذا سفره الأول و الأخير إلى الولايات المتحدة.
و في هذا الإطار نذكر باختصار الأجيال الصاعدة التي لم تعرف عزيز بلال و التي لم تزامنه بمسار هذا الرجل قبل الحديث عن مؤلفاته و إسهاماته في البحث العلمي و الحركة الاجتماعية التي انخرط فيها منذ شبابه.
ولد عبد العزيز بلال بتازة في الثالث و العشرين من ماي سنة ألف و تسعمائة و اثنان و ثلاثون في وسط عائلة متواضعة، و قد فقد والده في سن الثامنة الشيء الذي جعله يواجه صعوبات الحياة منذ صغره. تابع دراسته الابتدائية بوجدة حيث كان تلميذا مجتهدا. بعد أن حصل على الباكالوريا التحق بالرباط ليتم دراسته و يحضر إجازته في العلوم الاقتصادية ابتداء من سنة ألف و تسعمائة وواحد وخمسون إلى ألف وتسعمائة و ثلاثة و خمسون، وبعدها التحق بتولوز حيث حصل على دبلوم الدراسات العليا سنة ألف و تسعمائة و ستة و خمسون.
أدى الإطار الوطني الذي عاش وترعرع فيه عزيز إلى أن يختار بسرعة جماعته و توجهه وهو الكفاح من أجل استقلال البلاد و تحرير الشعوب المضطهدة، و هكذا انضم في سن التاسعة عشر إلى الحزب الشيوعي المغربي، الذي كان آنذاك سريا، ( الذي أصبح بعد ذلك على التوالي حزب التحرر والاشتراكية و بعده حزب التقدم و الاشتراكية) ليصبح احد أبرز قيادييه كعضو لمكتبه السياسي, و منذ ذلك الحين و عزيز بلال لم يفرق بين نشاطه السياسي و نشاطه العلمي: بالنسبة له الاثنان متلازمان و يغنيان بعضهما البعض، لكي يبقى بذلك وفيا لتعريف سقراط للإنسان ك"حيوان سياسي".
بعد استقلال المغرب تم تكليفه بمهمة في "المخطط" حيث شارك في تحضير المخطط الخماسي الأول (1960-1964). في سنة ألف و تسعمائة و تسعة و خمسون شغل - في إطار حكومة التآلف الوطنية التي ترأسها السيد عبد الله إبراهيم- منصب الأمين العام لوزير التشغيل، و بفضله إلى حد كبير تمت مراجعة وتطوير قانون الشغل الذي بقي على حاله منذ الاستعمار، و قد قام بالاستقالة من منصبه تحت طلب من حزبه لكي لا يؤيد انحرافات الحكومة عن توجهاتها في البداية.
وفي سنة ألف و تسعمائة و ستون التحق بكلية الحقوق بالرباط، الوحيدة في تلك الفترة، حيث درس الاقتصاد وفي نفس الوقت عمل على إنشاء القسم الخاص باللغة العربية و كذا تأسيس الاتحاد الوطني للتعليم العالي.
و بموازاة نشاطه كمدرس و التزامه السياسي على كل الجبهات، شرع في تحضير أطروحة دكتوراه الدولة في العلوم الاقتصادية حول " الاستثمار في المغرب 1912-1964، و الدروس المستفادة منه لتحقيق التنمية الاقتصادية". هذه الأطروحة التي ناقشها ببراعة بجامعة غرونوبل سنة 1965 كانت علامة فارقة في البحث السوسيو-اقتصادي بالمغرب ما جعله أول اقتصادي مغربي حاصل على دكتوراه الدولة.
بعد تعيينه أستاذا جامعيا تابع دراسته بدون كل و نشاطه الأكاديمي و السياسي: حاضرا في جميع النقاشات العلمية و السياسية في المغرب كما في الخارج، مؤيدا للعمل المنظم، متحمسا للدفاع عن المحرومين. بفضل قدراته كمفكر موهوب و مدافع عن الإنسانية لا تشوبه شائبة و خطيب لا نظير له، اكتسب سهولة في الاستدلال و الإقناع. لقد كان في حد ذاته يشكل مدرسة: مدرسة عزيز بلال التي تضم تلاميذه و أصدقاءه بشكل عفوي.
لقد عاش في تواضع رغم أنه كانت لديه الوسائل الكفيلة بجعله غنيا و تحصيل الثروة بشكل قانوني. كان رمزا "للمفكر العضوي" بالمعنى الغرامسي للكلمة، و لم يتوقف عن القول أن الثقافة و المال نادرا ما يجتمعان لأحد.
إذا باختصار ذلك هو عزيز كإنسان، فما هي اسهاماته العلمية؟
هذه الاسهامات غنية و متعددة و هي تهم حقول معرفية متنوعة، و لذلك سيكون من قبيل المجازفة تلخيصها في صفحات أو حتى بعض الأسطر. سنحتفظ هنا بالجوانب التي نعتبرها ذات راهنية.
1 – حصيلة الاستعمار: يشكل عمل بلال خلال فترة الاستعمار جنبا إلى جنب مع عمل ألبرت عياش مرجعا لا يستغنى عنه من أجل معرفة آثار الاستعمار الفرنسي على الاقتصاد و المجتمع المغربي، و تعتبر الحصيلة التي يقدمها الكاتب لا تدحض وتعطينا صورة واضحة عن سنوات الاستعمار الخمسين. عرف الاقتصاد المغربي خلال هذه الفترة نموا دون أن يعرف تنمية. و يقول بلال عزيز أن هذا النمو "مشوه" وهو نمو هدفه خدمة مصالح الاقتصاد التابع لفرنسا المهيمن و الذي كان تقدمه مرتبطا ب"التستل" الاقتصادي و النقدي في البلد المستعمر ( المغرب) بالمقارنة مع اقتصاد البلد المسيطر. و الآن هناك حاجة إلى القيام بنفس العمل فيما يخص الاستعمار الاسباني بالمغرب من أجل الاستفادة من هذا الوجود الذي كان أكثر ضررا و أكثر"إفقارا" من الاستعمار الفرنسي.
2- الاقتصاد التنموي: إن قراءة أعمال بلال و فحص محتوى الدروس التي كان يلقيها في الجامعة يسمح لنا بأن نعتبره منظرا حقيقيا للتنمية و واحد من مؤسسي " الاقتصاد التنموي". إن الإستراتيجية التنموية التي أوصى بها للمغرب في منتصف ستينيات القرن الماضي لم تفقد شيئا من أهميتها و لا من صلاحيتها: استثمار فعال ذو تأثيرات مضاعفة؛ دور مهيمن للقطاع العام؛ مؤسسات ديمقراطية ولامركزية و ذات مسؤوليات واسعة النطاق في المقتضيات الاقتصادية و الاجتماعية؛ التوفيق بين الفعالية الاقتصادية و العدالة الاجتماعية؛ الأهمية الحاسمة للتأطير السياسي و المشاركة الفعالة للجماهير...و بقول أن "المسؤولية الأساسية للتنمية الاقتصادية تتحملها الدولة ، ولا يمكن لهذه الأخيرة تحملها بشكل كلي وفعالحتى تمثل حقا مصالح غالبية السكان، خاصة الطبقات الأكثر حرمانا، و ليس مصالح الأقلية المحظوظة التي تخشى أن تحرك القوى الشعبية التي لن تستطيع التحكم فيها، أو لإجراء تغييرات من شأنها أن تنتهك امتيازاتها" الاستثمار في المغرب... ص. 398)
3- العوامل غير الاقتصادية للتنمية: لقد تطرق الكاتب لهذا المسألة المحورية في أطروحته عن طريق الصدارة للعوامل الثقافية و الإيديولوجية في انطلاق عملية التنمية الاقتصادية، و قد قام سنة 1980 بتقديم بنية نظرية متطورة حول هذه الإشكالية في مؤلف تحت عنوان:"التنمية و العوامل غير الاقتصادية'. بعد أن قام بانتقاد نظريات التنمية المسيطرة المبنية على "الاستدراك" (نظرية روستو) و تبيان حدود "الطريق الثالث" الذي ينادون به في إفريقيا و الذي نرى حاليا آثاره و أضراره، اختار عزيز بلال تصورا واسعا لمفهوم التنمية و ذلك بإدماج العوامل الاقتصادية و الثقافية و الإيديولوجية و حتى الحضارية. بالنسبة له يتعلق الأمر بمعالجة المشاكل الأربعة الأساسية و المرتبطة فيما بينها بشكل وثيق: التحرير الوطني و الثورة الاجتماعية و التنمية و الحضارة. وبالتالي فهو يعرف التنمية على أنها "عملية نمو تراكمي مراقبة اجتماعيا و استمرار نمو القوى الإنتاجية، التي تشمل مجموع الاقتصاد والسكان، وذلك نتيجة تغير بنيوي عميق يسمح بتحديث القوى و الآلبات الداخلية للتراكم والتقدم". لا يمكن لتنمية مثل التي تم تعريفها أن "تتحقق دون القضاء على المعيقات الاجتماعية و السياسية و الإيديولوجية التي تعيقها، يعني القضاء على السيطرة الخارجية الداخلية التي تنخر و تكبح التشكيلات الاجتماعية الهامشية. الشيء الذي يعني باختصار تحقيق عملية تحرير وطنية حقيقية و ثورة اجتماعية عميقة – في البنيات السوسيو-اقتصادية والعلاقات الاجتماعية والقيم الإيديولوجية و الثقافية- و توطيدها بشكل دائم على مر الزمان" مشروع كبير !
مسائل متعددة: هناك مسائل أخرى شغلت بال عزيز بلال في كتاباته بالأخص: الاتحاد المغاربي و العلاقة بين المغرب و االسوق الأوروبية المشتركة (الاتحاد الأوروبي الآن).
وهكذا استنتج أن معيقات الاندماج المغاربي تنبني على ميولات ثقيلة و أسباب بنيوية تنضاف إليها الأسباب المعلقة بالحصص . أولا القوى السوسيو-سياسية التي قادت الكفاح من أجل استقلال البلدان الثلاثة و الطريقة التي فرضوه بها لم تكن متشابهة. كما أن بعض الاختلافات في التطور السوسيو-تاريخي الذي يأتي بعد الاستعمار الأوروبي لعبت كذلك دورا سلبيا في الاتحاد المغاربي. في الأخير هناك اكتشاف البترول والغاز في الجزائر الذي يشكل عاملا "مخلا بالتوازن" في العلاقات بين الدول المغاربية و الذي يعطي لهذا البلد إحساسا بالتفوق و الهيمنة. و لازالت هذه العوامل تشكل عائقا أمام بناء المغرب الكبير.
وعلاوة على ذلك كرس عزيز بلال كثيرا من كتاباته للعلاقات المغربية/ المغاربية مع السوق الأوربية المشتركة معتبر هذه العلاقات نوع من سيطرة ما بعد الاستعمار التي حلت محل السيطرة المباشرة. و كان ينشد نوعا آخر من العلاقات المؤسسة على التعاون و الشراكة من خلال منظور "رابح-رابح" و قد أثبت التاريخ أنه كان على حق.
كما نرى كانت حياة عزيز كثيفة و مثمرة، فقد ترك لنا كنزا من المعارف و تراث علمي خالد. و بهذه العاطفة الجياشة و خالص التقدير ننحني أمام ذكراه ونمنحه هذا التكريم المتواضع.
*أستاذ جامعي وعضو المكتب السياسي لحزب التقدم والاشتراكية.
للإطلاع على مؤلفاته:
- الاستثمار في المغرب 1912-1965، وعبره فيما يخص التنمية الاقتصادية، الطبعة الأولى، موطون، باريس- لاهاي، 1968 الطبعة الثانية و الثالثة، الدار البيضاء ، الطبعات المغاربية 1978 و 1980.
- حول الفكر الاقتصادي لابن خلدون، نشر في الجريدة الاقتصادية والاجتماعية للمغرب، رقم 108 يناير-مارس 1968.
- بعض المظاهر الجديدة للسيطرة الامبريالية، في الامبريالية، نسخة سنيد، الجزائر يونيو 1970.
- الاقتصاد المغربي منذ الاستقلال، نشر في الاقتصاد المغاربية في امتحان التنمية الاقتصادية المركز الوطني للبحوث العلمية/مركز البحوث و الدرات حول الشركات بحوض البحر الأبيض المتوسط، باريس 1971.
- نهضة العالم العربي، مؤتمر لوفان العربي تحت إشراف أنور عبد المالك، طبعة ديكلو جامبلو 1972.
- تطبيق التجربة الجماعية لكل شعب، نشر في الاقتصاد و الإنسانية، العدد 216 مارس-أبريل.
- آفاق شراكة المغرب العربي و السوق الأوربية المشتركة في التنمية الاقتصادية بالمغرب، التي نشرت في وقائع المؤتمر من قبل جامعة بروكسل الحرة في ماي 1976.
- مقارنة تطور السياسات الاقتصادية المغاربية، نشر في الأزمان الحديثة ، عدد خاص عن المغرب العربي، أكتوبر 1977.
- العلاقات بين المغرب والسوق الأوروبية المشتركة وآفاق المستقبل، نشر في الأزمة، البديل، طبعة جريدة البيان، الدار البيضاء 1980.
- التنمية والعوامل غير الاقتصادية، طبعة سمير، الرباط 1980.
- عزيز بلال والإنسان والعمل، الندوة الدولية تكريما لبلال، نشر في عدد خاص من مجلة القانون واقتصاد التنمية، لكلية الحقوق في الدار البيضاء.
More
Less
Translation education
Master's degree - king fahd school of translation
Experience
Years of experience: 12. Registered at ProZ.com: Mar 2013.
English to Arabic (Moroccan Association of Professional Translators) Arabic to English (Moroccan Association of Professional Translators) French to Arabic (Moroccan Association of Professional Translators) French to English (Moroccan Association of Professional Translators)
Memberships
N/A
Software
Adobe Acrobat, Microsoft Excel, Microsoft Word, Passolo, Powerpoint, SDLX, Trados Studio